Marcel Rieder est né en 1862, au milieu du 19ᵉ siècle, le siècle de toutes les révolutions. Jeune homme, il vécut les bouleversements importants liés à l’industrialisation, l’architecture, la démographie, la photographie… et plus particulièrement à l’art qui connut une véritable explosion pour la liberté.
L’ère de la photographie avait commencé dans les années 1840 et s’est développée dans les dernières décennies du 19ème siècle pour se démocratiser par la suite. Considérée par les artistes-peintres comme une rivale, parce que plus objective, plus moderne et meilleur marché, la photographie devint en fait la technique idéale pour immortaliser les scènes de la vie courante.
La famille Rieder ne manqua pas de jouir de cette nouvelle technique et en fit un très bel usage comme le prouvent les clichés ci-après.
1880
Les professeurs de l’Ecole Alsacienne 1880-1881 avec un gros plan sur M. Rieder devant la fenêtre, le directeur de l’école était Frédérique Rieder, devant au centre, oncle de M Rieder. Marcel Rieder était professeur de dessin pendant plusieurs années.
Origine de la photo: Ecole Alsacienne.
1890
Vers 1890 M. Rieder rendit visite à sa famille en Alsace. Plusieurs photos en témoignent. Sur celle-ci, on voit de gauche à droite Marcel, Aimé son père assis, Marie Elisabeth sa mère assise, son frère Aimé au second plan et son frère Gabriel à droite.
Origine de la photo: album de photos de MR.
1896
Le père de MR Aimé Rieder, à gauche, et son épouse Marie Elisabeth, à droite, visitant son frère Frédérique et sa femme Marie au centre.
1897
Marion et Marcel lors d’un voyage.
1899
Marion dans l’atelier rue Perceval. Remarquez son expression, elle a tellement l’air de penser : « Quel désordre ! ». Marcel habita rue Perceval à Paris de 1895 à 1899.
1903
Marcel et Marion déménagèrent rue de la convention à Paris.
On peut reconnaître cet intérieur dans plusieurs tableaux.
1908
Jean Rieder. C’était la mode dans les années 1900, dans certains milieux, de laisser les garçons avoir les cheveux longs. Le portrait de Jacques Zuber fait par Marcel Rieder en est un exemple.
Jean avec les cheveux longs apparaît dans plusieurs tableaux de l’artiste qui datent de 1910. Cependant, ce n’était pas toujours au goût du garçon. Un jour, Jean prit une paire de ciseaux et se coupa les cheveux !
1912
La famille de Marcel Rieder.
De gauche à droite : Marion, l’épouse de Marcel, Jean, son fils et Marcel.
Origine de la photo : Mlle B Belanger.
1915
Marcel Rieder Studio
À gauche, M Rieder enseigne à deux élèves : Yvonne et Marthe Closier. Elles ont parfois été modèles pour lui et on peut les reconnaitre dans certains tableaux. Pendant la guerre 14-18, la mère de Marcel Rieder quitta l’Alsace pour s’installer chez son fils à Paris. On la voit de profil à droite. Le fils de Marcel, Jean, est l’enfant un peu caché à droite.
Origine de la photo: album de photos de MR.
1930, Marcel Rieder à Busseau
Pour sa retraite, Marcel Rieder acheta une maison à Busseau, un hameau « féerique » près de Fontainebleau.
On peut reconnaître sur la photo plusieurs objets qui sont dans ses tableaux, comme les trois médaillons ou la chaise alsacienne.
Origine de la photo : album de photos de MR
1930
Vue du hameau de Busseau, près de Villiers sous Grez (Seine et Marne). Cette vue correspond bien à un tableau qu’il avait fait pour sa belle soeur Lucie Hélène.
1938
En 1938, Marcel et Marion rendirent visite à la famille de leur fils Jean à Grenoble.
Debout au centre, Madeleine, la belle fille qui fut aussi modèle pour quelques tableaux. Marion est au premier plan avec leur petite fille Odile sur les genoux, et à droite Marcel. Jean est probablement le photographe.
Portrait de Marion et Marcel Rieder
Marion Poiriault (1870-1951) épouse de Marcel Rieder pose debout, le regard esquissant un sourire dirigé vers le photographe. Son visage fait penser qu’elle n’a pas plus de 35 ans. Elle est tête nue. Sa chevelure est frisée avec des bouclettes qui encadrent son visage jusqu’aux oreilles. Le cou est dégagé. Elle porte un chemisier et une jupe longue ajustée et serrée à la taille par une ceinture. Le chemisier, à manches bouffantes qui s’arrêtent au niveau du coude, est muni d’une collerette tombant sur la poitrine. Le bras droit est disposé le long du corps. On aperçoit un bracelet au poignet et une bague à l’annulaire. Le bras et la main gauche sont cachées par l’épaule de Marcel.
Marcel Rieder (1862-1942) est assis sur un fauteuil. Il porte un pantalon à rayures, une veste, une chemise blanche et une cravate. Son visage est positionné au ¾ de profil dans la direction de Marion mais son regard se perd au-delà de son épouse. Son air est plus grave que celui de Marion mais lui aussi semble ne pas avoir plus de 35 ans. Ses cheveux sont courts. Il porte des lunettes sans monture, une moustache style chevron et une barbe taillée en pointe. Son coude droit est posé sur l’accoudoir du fauteuil tandis que le poignet gauche repose un genou. Les deux mains pendent dans le vide. Il ne porte pas d’alliance. Les jambes sont croisées.
L’arrière-plan est constitué d’un grand tissu ou d’un papier épais dont on voit les pliures horizontales et verticales. La photographie est visiblement préparée. L’âge supposé des deux protagonistes invite à dater la photographie autour de 1900.
(Par Patrick Dubreucq)
Marie Elizabeth Schlumberger fait l’actualité dans l’ “Illustrated London News” d’octobre 1859
Cette dame, l’une des plus éminentes chanteuses de l’Ecole Française moderne, se trouve actuellement en Angleterre, où, dit-on, elle entend rester. Le public musical se souviendra de son succès à Londres la saison dernière, en particulier lors de son concert, où elle a chanté ces charmantes mélodies de Tyroliennes, avec un accompagnement de voix masculines, qui ont fait tant d’effet qu’elles ont été unanimement reprises. Mais ce n’est pas sous cette lumière; c’est le style que Madame Rieder a choisi.
C’est dans la musique du grand maître qu’elle peut le mieux mettre en valeur son beau style et sa méthode irréprochable. Il est agréable d’écouter son exécution achevée et sa manière sympathique d’interpréter toute la musique que sa voix de « Soprano léger » lui permet de chanter. Madame Rieder appartient à l’une des premières familles d’Alsace, elle est non seulement une chanteuse de premier plan, mais aussi une excellente pianiste, et elle est, de plus, une Dame très instruite et accomplie.
Arbre généalogique de Marcel Rieder
Documentation concernant Marcel Rieder
La vie de la Famille Rieder est une vie bien remplie. Nous avons en notre possession un nombre important de documents, certains en mauvais états, d’autres ont été détruits par l’humidité ou n’ont pas résisté à l’épreuve du temps.
Les divers déménagements ont aussi contribué à l’éparpillement des œuvres et documents.
Des disparitions perpétrées à Busseau et chez François, petit-fils de Marcel Rieder, sont aussi à l’origine de la disparition de diverses choses comme des tableaux, des médailles, des documents etc…
Nous pouvons toutefois vous proposer un choix important d’éléments de la vie de Marcel Rieder celui-ci vous est proposé dans cette partie de l’ouvrage.